A chacun son Roc. Il en existe pour tous les gouts, et les épreuves peuvent être roulées en mode compétitif ou découverte, ce qui est d’ailleurs préférable la première fois.

Et visiblement, l’attrait de l’évènement gagne petit à petit les membres du CCWavrin, car cette année, nous étions 6 représentants : Vincent, Anthony et moi d’un côté, Samuel et ses copains (pyramide passion entre autres, David, Xavier), Dominique L. qui, compte tenu d’une inscription tardive, s’était inscrit sur d’autres épreuves que les nôtres, et Laurent G., rencontré par hasard en plein départ de course, 300m après la ligne de départ de la MidRoc.

Arrivé sur place le mercredi soir, la première épreuve fut de récupérer nos dossards. Quelques difficultés dues à des imprécisions sur le site (il fallait absolument un certificat médical pour le tri alors que le site laisser comprendre que les licences cyclo suffisaient), et donc un stress supplémentaire pour Vincent et Rod, mais ce fût rapidement réglé grâce à l’efficacité de la technologie et de Chantal, en soutiens logistique depuis Wavrin.

Le soir fût l’occasion d’aller saluer Sam, Rod, Nicolas, David, Xavier et Mickael dans leur logement non loin de là autours d’une petite bière, le lendemain étant une journée chargée (Tri Roc pour Vincent, Sam et moi, Roc Altitude pour Anthony) (cf l’article dédié à l’épreuve)

Le jeudi, bien carbonisé par l’épreuve du jour, c’est en mode zombie que le retour au camping s’effectua. Quelques heures suffiront toutefois à requinquer les organismes, car le debrief de la soirée fût animé : Bière arrosée de chips et de pâtes (à moins que ce soit dans un autre sens, je ne sais plus)

Le vendredi, départ pour une épreuve groupée (à 9) afin d’effectuer la MidRoc en mode randonnée, c’est-à-dire sans compétition entre nous. Quelques 36km et 800 de D+, c’est à dire une bonne moitié de ce qui nous attendra dimanche sur le parcours du Roc d’Azur.

Les dossards des uns et des autres étant dispersés en vague 1 & 2, tout le monde s’alignera en vague 2, permettant à certains de partir à fond en première ligne (point de rendez-vous quelques km plus loin, avant la première difficulté dit « le camping »). J’eu la surprise de me faire interpeler en plein départ par Laurent G, venu participer au Roc de son côté. Drôle de coïncidence, de temps et de lieu, car sur ce genre de départ, plusieurs centaines de VTT partent en trombe sur une ligne de départ d’une bonne dizaine de mètres. L’intérêt de porter des couleurs reconnaissables…  Il fera quelques km avec nous avant de partir de son côté.

 

La sortie fut sympa, avec quelques pauses ravito (certaines à la pizza), permettant d’admirer les paysages (baie de Fréjus…). Les jambes encore lourdes de la veille se feront entendre pour ma part en fin de parcours, car une vilaine crampe m’obligea à m’arrêter quelques minutes.

 

 

Même si cette rando était non compétitive (pour nous tout au moins, car officiellement, elle l’était), elle n’en garde pas moins ses difficultés : longues montées pentues, montées techniques, descentes techniques (racines, ornières, caillasses) … La vigilance est de rigueur… Le soleil nous accompagnera tout au long.

Sur le retour, en pleine accélération sur la piste cyclable à quelques km de l’arrivée, nouvelle surprise, Dominique L. passait par là au même moment (pas d’épreuve pour lui ce jour-là). Il prit notre roue, ce qui permis de passer la ligne d’arrivée à 10 avec une belle photo finish, qui sera d’ailleurs reprise sur la page facebook de l’événement. Cool…

Du Samedi, journée tranquille de prévue. Spectacle pour certains, repérage pour d’autre (attention, teasing…), la descente du Fournel en tandem est toujours quelque chose de spectaculaire. La suite de la journée se passa à visiter le salon (cf l'article de Vincent) et à savourer quelques moments de détente à la piscine

Dimanche, c’est sérieux. L’épreuve reine : le Roc d’Azur. Quoique, très franchement, pour moi et sans doute aussi pour les autres, le TriRoc fût l’épreuve la plus redoutée et la plus redoutable du séjour.

Mais bon, le Roc, c’est ambiance de compétition. 9 vagues de 500 espacés de 15mn, soit quelques 5000 VTTs engagés sur la même course. En 1ère vague, on retrouve comme chaque année l’élite mondiale, ainsi que 3 de nos camarades : Sam, Rod et Nicolas. Vincent et moi en vague 4, Anthony et David en vague 7. Sam et Nicolas ont pour objectif de battre l’autre. Vincent et moi n’avons pas d’ambition particulière : chacun sa course, mais si on peut rouler ensemble, tant mieux. Pour Anthony et David, pour une première participation, le finir en bonne condition est l’objectif…

Vincent avait l’intention d’être aux avant-postes pour le départ, mais suite à une mauvaise estimation de l’heure de départ du camping, on se retrouvera sur la dernière ligne de notre vague. Pas grave : l’occasion de prendre le départ en remontant rapidement le monde. Pour cela, je me laisse entrainer par le rythme de Vincent, quelques mètres devant moi. Pas certain d’ailleurs que j’aurais eu l’ambition de remonter tous ces vélos un par un si j’avais pris le départ seul.

Je garde Vincent en vue au loin. Je ne suis pas dans le rouge, tout va bien. Un changement de batterie sur ma caméra embarquée me fait perdre une bonne minute, mais j’arriverais à le rattraper, ce qui me met en confiance sur la suite. Ce début de course fût aussi l’occasion d’une belle photo commune en plein effort.

Comme déjà indiqué, le parcours est superbe et nous profitons de ces moments. Enfin pas trop quand même car l’esprit est à la compétition. Pas le temps d’admirer le paysage, ni de s’arrêter aux ravitos. « Autonomie » est d’ailleurs marqué sur nos maillots.

Vers la mi-course, fini la position de suiveur, je passe devant. Comme je n’ai plus de repaire, il faut rouler… Certaines portions bien roulantes (bien que techniques) s’enchainent alors, avec la surprise de voir peu (voire plus) de concurrents. Résultat, quelques bonnes descentes sans le stress de voir débouler un VTTiste rapide que moi (je me surprendrais plusieurs fois à me retourner pour vérifier ma solitude).

Nouveau changement de batterie avant une grosse difficulté (« le lotissement »). Vincent me dépasse au moment où je repars. Geste amical de sa part qu’il qualifiera de grosse erreur stratégique après coup, il me fait signe de passer à l’entrée de la fameuse montée tant redoutée du lotissement (dernière grosse difficulté, en fin de parcours). Gêné par un autre VTT pour passer, il ne parviendra pas à revenir sur moi.

Arrive alors la dernière descente. Je le sais maintenant, il ne reste que 5 kms de plat après cela. Aussi, cette descente, il faut l’apprécier. Elle est bien technique : des racines, quelques marches naturelles, elle ne dure que 2 à 3 minutes. Pas de pédalage, juste du pilotage. Le pied. Arrivé en bas, un double sentiment m’envahit. Soulagement car le roc se termine sans bobo. Tristesse car le roc se termine tout court. Bon, pas tout à fait : il reste 5 kms à parcourir, et Vincent ne doit sans doute pas être loin. Me voilà donc lancé à vive allure, du moins, quand cela est possible : la traversée de la plage (pas facile le pédalage dans le sable) et du chemin des douaniers sont des instants un peu magiques mais plus lents.

Dernière ligne droite, la piste cyclable, celle-là même où Dominique nous a attrapé 2j plus tôt : il faut tout donner. Je double tout ce que je peux. Ce serait trop bête de voir surgir un Vincent à ce moment. Arrivée à la base, je passe la ligne d’arrivée ravi d’avoir participé à cette superbe édition du Roc

 

Vincent me rejoindra quelques minutes plus tard, l’occasion ensuite d’aller savourer la bière du finisher

 Résultats :

  Temps Place
 Nicolas 2h59'55 365
 Samuel 2h59'01 369
 Laurent 4h04'03 1676
 Vincent 4h07'55 1780
 Roderic 4h10'15 1825
 David 4h27'55 2146
 Anthony 4h59'47 2654

 

En conclusion, une très bonne cuvée où les défis fous de l’année précédente ont été relevé. Mais les prochains ne seront pas mal non plus.

Pas de gros bobos à déplorer dans l’ensemble. Une seule chute pour ma part, et pour laquelle je mérite sans doute le prix spécial : je me suis cassé la figure en vélo dans le camping en allant porter les poubelles. Vincent, compagnon de route à ce moment, en rit sans doute encore…