Etape importante dans ma préparation pour l’Ironman de Nice, placer une compétition longue distance à quelques semaines de l’échéance.

Le choix du triathlon de Choisy au Bac (près de Compiègne) s’est fait assez tôt dans la saison d’une part pour sa date intéressante (45j avant), ni trop tôt pour pouvoir rectifier l’entrainement, ni trop tard pour pouvoir récupérer, et d’autre part pour une situation géographique accessible (aller-retour possible sur la journée).

Il s’agissait d’un triathlon format L. Dans cette discipline, les épreuves sont classées en taille de tee-shirt et cela va du XS (format très court, pour débuter) au format XL (également nommée distance Ironman). Le L (également appelé ‘half’) correspond à la moitié d’un XL, soit normalement 1,9km, 90km de vélo et 21k de course à pied (pour le XL, on double toutes les distances)

Le label Ironman (c’est une marque de société organisatrice) travaille sur 2 distances : L et XL (respectivement 70.3 miles et 140.6 miles)

Il existe également d’autres triathlons organisés par des clubs, associations, villes… qui n’ont donc pas le label Ironman mais qui s’inscrivent dans ces formats, même s’il peut exister quelques petits écarts de km sur les distances proposées.

Enfin, l’évocation du format ne présume pas de la difficulté (dénivelé…)

Pour en revenir à Dimanche, 2 wavrinois étaient présents : Jérôme D. et moi-même (mais bon, pas dans la même catégorie). Jérôme est un habitué de l’épreuve et de la distance. Pour ma part, c’est mon 2ème L après Beauvais il y a 11 mois.

Nous nous retrouvons sur place sur le parking. Jérôme est venu avec son fan club. Direction retrait des dossards, puis le parc à vélo où l’on va organiser notre équipement pour que les transitions prennent le moins de temps possible (en principe…). L’idée est en effet de tout bien préparer à l’avance pour éviter de devoir fouiller dans son sac à la recherche d’une paire de chaussette ou autre barre de céréale pendant l’épreuve… (je dis ça car c’est du vécu)

Puis vient la phase d’habillage en pingouin. Pour ma part, le dernier enfilage datait d’octobre dernier au Roc d’Azur, et l’odeur et la sensation du néoprène sur la peau permet de s’immerger dans les souvenirs des épreuves passées.

Comme d’habitude, nous sommes tous ridicules avec notre bonnet vert, mais au moins, nous avons chaud. La météo n’est pas top. Il a plus la nuit et au matin. La température est fraiche, quelle sera celle de l’eau ? L’attente ne dure pas. Après le départ des filles (8mn devant), nous rentrons dans l’eau. Départ immergé pour cette épreuve, une première pour moi, et ce n’est pas mal. Cela permet d’habituer le corps à la température et remplir la combinaison d’eau. Hummm, la sensation de la fine pellicule d’eau qui s’installe entre la peau et le néoprène. Bon, la combinaison joue son rôle et c’est largement supportable.

Je mets la tête sous l’eau, on n’y voit rien. Aucune ligne, aucun petit carré au fond de l’eau… ça va changer…

Par je ne sais quel miracle, nous nous retrouvons avec Jérôme (nous sommes 400 pingouins identiques) et il m’emmène sur les abords, m’expliquant que ça risquait de se bagarrer dur si l’on restait au centre.

Coup de sifflet, c’est parti. Et en effet, même sur les bas-côtés, la densité de nageurs fait que la nage est compliquée. Parti en crawl, je suis obligé de revenir à une brasse suite à un coup de pied qui m’a fait valser les lunettes. Je suis encore trop au centre, et je m’éloigne encore plus sur le coté pour y trouver plus de tranquillité. Quand je regarde devant moi, l’eau est complètement agitée par le rythme des bras de plusieurs centaines de nageurs. Toujours impressionnant. Je jette un coup d’œil derrière, c’est largement plus calme. Bon, c’était prévu, la natation n’est pas mon fort, je vais essayer de limiter les dégâts. Après une petite portion de brasse histoire de faire redescendre le stress du départ, je repars en crawl. Il y a un an, il m’avait fallu 30mn pour passer de la brasse au crawl, et là 2/3 minutes suffisent. Une façon de se rassurer sur ma progression.

Les 2000m de natation se feront en 2 boucles avec une sortie à l’australienne ou les organisateurs sont là pour nous aider à sortir de l’eau (nous sommes tous titubants à ce moment).

1ère boucle en 21mn. Ça me semble pas mal, la combinaison joue là aussi son rôle. Le 2ème tour se ferra sur le même rythme et c’est satisfait que je sors de l’eau pour rejoindre en marchant mon vélo. Il me faudra presque 9mn entre la sortie de l’eau et le moment où j’ai commencé à rouler. Et c’est franchement mauvais (après analyse des résultats, je suis dans les 5 derniers). C’est clairement un axe d’amélioration normalement pas trop compliqué… juste un peu d’organisation…

Il fait frais dehors. A ceci il faut ajouter qu’on sort de l’eau, et qu’une fois sur le vélo, le vent n’aidera pas à se réchauffer… Bref, une fois de plus, le dilemme de comment s’habiller. D’autant que sur une trifonction, pas de poche arrière pour y ranger des vetements. Elles sont sans doute en partie là mes minutes perdues à m’interroger… Bref, je choisi de partir en trifonction (option conseillée par Jérôme), en « rangeant » une paire de manchette dans le cuissard au cas où. A peine quelques minutes après le départ, je me demande si j’ai fait le bon choix. Tous les concurrents que je double semblent bien couverts. Bon, trop tard maintenant de toute façon.

Le vélo se déroule en gérant l’effort. La course à pied qui suit demandera du jus, et je ne me connais pas encore suffisamment bien sur ce genre d’épreuve pour griller des cartouches. Je suis surpris du nombre de participants que je double (plus de 80 places gagnées au classement). Normal : quand on est nul en natation et en transition, ils sont tous devant…

2 boucles de 45km, sans s’arrêter. 2 ravitos sont disposés sur la boucle, le premier ne distribuant que de l’eau. Pas le temps de flâner : les bidons et bananes sont attrapés au vol, sans prendre la peine de s’arrêter. Je suis de toute façon parti avec mes provisions, donc il s’agit d’appoint.

La trace du parcours sur openrunner fut trompeuse, car le parcours fut relativement plat, à part quelques montées un peu raides. L’occasion de rouler de longues minutes d’affilé sur prolongateur, que je commence à bien apprécier.

Fin des 2 boucles en 3h. Finalement, je n’ai pas trop souffert de ma tenue légère, et n’ai même pas eu besoin des manchettes.

Puis vient la transition vélo/course à pied elle aussi pas terrible. Et c’est parti. Je me sens bien, je vais là encore jouer la prudence, sans toutefois tomber dans le footing… je trouve rapidement un rythme qui me convient et que j’arriverai au final à conserver sur la distance.

2 boucles de 10km, avec 2 points de ravitaillement régulièrement rencontrés. Parti là encore avec ma gourde et mes provisions, je n’aurais pas l’occasion de m’arrêter pendant la course.

C’est 200m avant la ligne d’arrivée que j’aurais l’occasion de saluer Jérôme sur le départ près de sa voiture. Il m’indique au passage qu’il a terminé 23ème de l’épreuve en 4h37. Chapeau. Il améliore même son score de l’année dernière

Pour ma part, je termine 249ème en 5h39 (sur 369 finishers + 21 abandons)

Plutôt satisfait de moi, (mis à part les transitions), il s’agissait encore une fois d’un test, et pas de l’objectif de la saison.

 

Plusieurs enseignements à cette épreuve :

  • Jérôme est vraiment très fort
  • Je suis toujours nul en natation, mais un peu moins que la dernière fois
  • Je suis nul en transition, et ça, je dois le travailler
  • Parti de loin, je n’ai fait que gagner des places en vélo & course à pied, et ça fait sacrément du bien pendant l’épreuve
  • Qu’il est chouette ce sport !

Objectif complétement rempli. Je ressors de là avec quelques courbatures, certes, mais pas cassé. Me voilà rassuré sur mon entrainement, que je reprendrais d’ailleurs dès le lendemain par une séance de natation pour détendre un peu les jambes.

Prochaine étape : le 24 juin à Nice

 

   Classement Temps Natation  T1  Vélo  T2 CaP
 Jérôme 23  04:37:46 00:35:01 00:02:19 02:31:25 00:01:21 01:27:41
 Laurent 249 05:39:11 00:42:37 00:08:44  02:59:40 00:05:20

01:42:49